Dangers géologiques
Pression Hydrolique
Pression hydrostatique :
La pression hydrostatique est la force exercée par un liquide au repos en raison de la force de gravité. La pression est une force appliquée sur une surface. Elle se mesure Pascal ou en bar. Un Pascal équivaut à une pression d'1 N/cm², et un bar, à une pression d’1 kg/cm2. La pression hydraulique dépend de la profondeur : son intensité est proportionnelle à la profondeur. La pression augmente de 1 000 hectopascals ou d'un bar tous les 10 m car comme c'est une force de 1 kg/cm2 pour l'eau, pour avoir une force de 1 kg/cm2, soit un bar, il faut 1 kg d'eau/cm2. La densité de l'eau est de 1 donc pour un kilogramme, il faut un litre d'eau, soit 1 dm3 ou 1 000 cm3. On peut ainsi déduire la hauteur de l'eau : Nous avons un volume V d'eau de 1 000 cm3 pour une surface S de 1 cm2. V=SxH donc H=V/S = 1 000/1 = 1 000 cm, soit 10 mètres. La surface du liquide est également soumise à la pression atmosphérique, il faut donc ajouter cette pression ; au niveau de la mer la pression atmosphérique est de 1013 hectos Pascal, soit environ un bar. La pression à 10 m de profondeur sous l'eau est donc de 1 bar ou 1 000 hecto Pascals (dû à l'eau) + 1 bar ou 1 000 hecto Pascals (dû à l'air) = 2 bar ou 2 000 hecto Pascals. On appelle cette pression la pression absolue, c'est en faite la somme de la pression atmosphérique et de la pression hydraulique. L'eau crée une pression qui varie linéairement de la surface libre jusqu'au fond du réservoir. La pression maximale est obtenue avec pgH (où p est la masse volumique de l'eau (1 000 kg/m3, g est l'accélération gravitationnelle (9,81 N), et H est la hauteur du réservoir).
Si le massif rocheux était parfaitement drainé, il n'y aurait aucune pression sous le barrage. Cependant, ces pressions sont toujours présentes et il faut en tenir compte. La distribution de sous-pressions idéalisée dans la figure ci-dessus varie d'un certain pourcentage de la pression maximale au fond du réservoir en amont, à zéro en aval s'il n'y a pas d'eau en aval du barrage.
Risques
Les barrages sont en générale de deux types différents : les barrages voûte et les barrages poids. Leur principale différence réside dans la manière de contrer la force de l'eau.
Les barrages voûte résistent à la pression hydraulique en répartissant cette force sur les fondations sur lesquelles ils sont construits, c'est à dire sur des roches car ils sont en général construits dans des vallées qui constituent le lac de retenue. En effet, ils utilisent le principe de l'arche pour transférer la poussée de l'eau au massif rocheux ; leur forme courbée (en général horizontalement) permet de canaliser la force de l'eau sur l'extérieur du barrage que constitue la montagne qui doit donc être très solide ; et ainsi, leur structure, qui n'est relativement pas épaisse, suffit pour résister à l'énorme pression exercée par l'eau.
En revanche, les barrages poids (qui ont une forme de triangle rectangle), pour contrer la force exercée par l'eau, utilisent leur propre poids ; ainsi, leur poids est bien plus conséquent que celui des barrages voûte et une pression importante est exercée sur les fondations sous l'édifice (l'eau exerce également, comme dans le cas des barrages voûte une pression sur les contours du réservoir tellement les quantités d'eau mises en jeu sont conséquentes). Les problèmes géologiques associés à ces deux différents types de barrages sont par conséquent différents.
Les barrages de type voûte, exerçant une grande partie de la pression hydraulique sur les flancs, causent la plupart des problèmes sur ceux-ci. En effet, si la montagne accolée à l'édifice est constituée de roches pas assez solides pour résister à la masse d'eau du réservoir, elles peuvent céder, et le barrage avec (c'est ce qui s'est produit en 1959 au barrage du Malpasset). De plus, la pression est telle à la jonction entre la roche et le barrage à cause du transfert de force sur l'extérieur, que l'eau s'infiltre dans des micros fissures situées à la réunion de la roche et du béton. Si ces micro fissures débouchent quel que part, l'eau passe et ne pose aucun problème ; en revanche, un problème se pose si ces micro fissures sont bouchées : la roche se casse du fait de l'énorme pression.
En ce qui concerne les barrages de type poids, comme la pression est plus importante sous l'édifice, les micros fissures entre la roche et le béton qui posent problèmes se situent en dessous du barrage. Celles qui aboutissent en dessous du barrage et qui ne sont pas bouchées dans leur intégralité causeraient le soulèvement du barrage par la poussée de l'eau infiltrante. En revanche, toutes les fissures qui n'aboutissent pas en dessous de l'édifice ne posent aucun problème car elles ne causent aucune contrainte supplémentaire sous le barrage (même si elles ne sont pas bouchées).